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Service National Universel : les raisons de dire NON
Voir en bas de page le communiqué du CAC du 1er octobre 2019
Lors de son conseil d’Administration du 22 novembre, le CAC a réaffirmé sa position autour de 3 points de vigilance :
1/ La cohésion sociale n’est pas uniquement la question de la jeunesse
2/ Un travail nécessaire de l’Education Populaire
3/ Une destructuration de l’Education nationale dans ses missionsà lire Service national universel : décryptage d’une mesure emblématique sur le blog Médiapart de Gilles Rouby (Président du CAC) [26/08/2019]
Notre démarche pour construire une opposition au SNU
Pour le CAC il y a 2 dimensions:
1/ Travailler à une opposition au SNU avec les organisations de jeunesse, mais aussi nos partenaires associatifs et syndicaux. Les fédérations d’Éducation Populaire elles-mêmes font part de leurs critiques, même si localement elles sont contraintes de s’engager dans la mise en œuvre du SNU : crainte sur les subventions, pressions de la puissance publique… L’objectif de nos initiatives est de comprendre et partager des arguments sur l’idéologie même qui sous-tend le SNU, son sens au regard des politiques jeunesse, des politiques éducatives, de l’Éducation nationale en premier lieu, et de la mise au ban de l’Éducation populaire… Quel projet de société est s’incarne à travers le SNU… Pour cela nous devrons mobiliser chercheurs, acteurs, militants, sans oublier en premier les jeunes et leurs organisations, directement concernés.
2/ Travailler sur ce que pourrait être une politique de Cohésion Nationale (qui est le fondement déclaré du SNU). Comment construire cette politique, au regard du rôle de l’Éducation nationale, et du secteur associatif, notamment de l’Éducation populaire. Comment s’attaquer aux discriminations, aux inégalités, à l’injustice sociale, à la dimension humaine de la crise environnementale qui pousse à l’exil des millions de personnes. Comment construire une société dans laquelle chacun-e se sent respecté, et acteur. Et donc in fine comment faire vivre cette « société de l’engagement » au regard de l’histoire du mouvement associationniste et de l’Éducation populaire du XXème siècle.
Ce n’est pas NON AU SNU simplement. Le SNU constitue une « mesure emblématique » du quinquennat de M. Macron. Et son vrai objectif est de combattre la société de solidarité et d’émancipation à laquelle nous aspirons, pour asseoir définitivement la politique néolibérale à l’œuvre. Combattre le SNU demande d’en comprendre les fondements, les mêmes que ceux du National Citizen Service de M. Cameron et de son projet de Big Society, auquel le SNU est emprunté. Et y opposer un autre projet politique, citoyen et démocratique, que certains traduiront à travers l’Éducation Populaire comme projet d’émancipation. D’autres y verront un projet éducatif pour les jeunes, les habitants, et le vivre ensemble, dans les communes et les quartiers… Ou encore une feuille de route pour un Ministère de la Vie Associative et de l’Éducation Populaire… à réinventer
Décryptage (mise à jour décembre 2019)
La première phase de préfiguration du Service National Universel s’est déroulée au printemps dans les 13 départements pilotes. Cette phase s’est adressée à des jeunes qui sont volontaires. Le SNU est un dispositif d’État qui concernera, à partir de 2022, 800 000 jeunes, sans dérogation possible. Son coût annuel, estimé à 1,5 Milliard, pourrait en fait être bien supérieur. Vous trouverez ici le rapport de l’INJEP sur la première phase d’évaluation.
Au printemps 2020 ce sont 20000 jeunes qui seront appelés sur la base du volontariat, dans chaque département.
Au sein du CNAJEP, les Fédérations « historiques » de l’Éducation Populaire ont décidé d’apporter leur contribution critique au SNU, une vingtaine d’entre elles signant une convention de partenariat avec le ministère. Elles disent ainsi pouvoir se reconnaître dans les objectifs énoncés, émettant des réserves, notamment dans le caractère obligatoire, ou sur la place laissée aux Associations Jeunesse Éducation Populaire.
Pour leur part, 14 organisations de jeunesse s’opposent dans une tribune publiée en juin 2018 à la mise en place du SNU, mettant en évidence les incohérences et les décalages d’un tel dispositif, craignant qu’il ne réponde davantage à une logique démagogique. Dans un communiqué du 21 septembre 2019 la Fédération des Centre Sociaux a pris position contre le SNU
Vous trouverez dans notre dossier (voir ci-dessous) un ensemble de textes et prises de position. Pour le CAC, le SNU ne peut pas être une réponse pour renforcer la cohésion sociale de la nation. Les associations ne peuvent être le bras armé du gouvernement pour accueillir et faire vivre un dispositif destiné à broyer l’esprit critique. A mille lieues de l’Éducation populaire et de son idéal d’engagement libre, désintéressé, pour former les citoyens conscients d’une société humaine.
Le CAC s’adresse aux associations citoyennes, aux militants et acteurs du secteur associatif et de l’ESS, pour construire une tribune associative s’opposant à ce dispositif.
NON, les associations ne sont pas des corps intermédiaires !
Livret « NON, les associations ne sont pas des corps intermédiaires ! »
Juin 2020
Cette brochure de JC Boual (précédent président du CAC) résulte d’un besoin d’expliquer le refus de cette présentation si médiatique et réductrice des associations comme « corps intermédiaire ». Il y soulève les questions de fond, tant sur le plan théorique que pratique, que pose cette expression et rappel que les associations citoyennes qui se réclament de l’émancipation et de l’éducation populaire pour elles-mêmes comme pour chacun.e, ne peuvent accepter d’être réduites à ce rôle de « corps intermédiaires ». La bourgeoisie triomphante a commencé par interdire les associations et regroupements collectifs pendant près d’un siècle, ce qui a entravé leur constitution, mais les besoins de solidarités, la nécessité de lutter pour conquérir des libertés, des droits, comme pour affirmer sa dignité, ont été de puissants moteurs pour s’organiser.
Or, depuis de multiples années, les politiques impulsées par les gouvernements successifs, poussent les associations dans la marchandisation, transforment leur rôle et le sens de leur engagement en auxiliaires des multinationales et de la finance, ce qui est tout à fait conforme avec la volonté de les réduire à des « corps intermédiaires ».
Commandez ce livret ICI (2€)
Pour accéder au texte en ligne c’est ICI
Campagne de mobilisation pour une transformation écologique, démocratique et solidaire
PARTICIPEZ A LA CAMPAGNE DES ASSOCIATIONS CITOYENNES
Les associations citoyennes se mobilisent, suite aux déclarations hors-sol du président Macron.
Après les 9ème semaine de mobilisation et revendication (1ère saison), c’est autour du thème « RUPTURE ET ÉMANCIPATION ! Université d’été du CAC » que la 2de saison a pris fin avec notre Université d’été à Marseille du 2 au 4 juillet.
La rentrée verra la reprise de la campagne sous des formes qui restent à préciser, mais d’ores et déjà la date du 12 octobre est a retenir comme temps fort à construire collectivement.
Les associations ont un rôle indispensable dans la société. Ce thème articule toute la campagne et est permanent. Il ne s’agit pas de défendre de façon passéiste le « modèle » associatif, mais bien de comprendre ce qui constitue les fondements d’une société démocratique. Agir pour le bien commun, Agir pour l’Intérêt général, c’est aussi s’opposer au modèle lucratif, porteur d’intérêts privés. C’est développer des solidarités, c’est construire des parcours de vie avec des citoyens qui participent à la vie publique. C’est donner une place importante à l’éducation, à la culture, pour comprendre les enjeux de société. C’est pouvoir participer aux choix qui nous concernent, et décider librement de l’avenir de la planète et de tous ses habitants, de l’avenir des peuples.
Les services publics et la Fonction publique sont notre bien commun ! [Appel du 7 mai + conf de presse le 5 juin]
Suite au texte du 7 mai (voir ci-dessous), lors de la réunion du 13 mai il a été décidé :
- une conférence de presse le 5 juin à 11H avec les organisations qui travaillent à cette mobilisation, à la bourse du travail de Paris ;
- des meetings : un à Grenoble, un à Guéret, un si possible avec les « Gilets jaunes » à Comercy, un en Ile de France pris en charge par les syndicats en juin après la conférence de presse ;
Les bénéfices (toujours pas) net des Contrats à Impact Social
En réponse à un article du Monde en date du 7 mars 2019 intitulé « financer l’action sociale avec des fonds privés : les débuts laborieux des « contrats à impact social », le CAC prend la plume pour rédiger dans cette réponse signé Eric Denoyelle une analyse actualisée de ce type de contrat :
Les bénéfices pas nets des Contrats à Impact Social
Ce nouveau dispositif introduit depuis peu dans le secteur de l’Action Social offre la possibilité à des investisseurs de spéculer sur des actions destinées aux plus fragiles au sein de la société, ce qui ne manque pas d’interroger à maints niveaux :
Le 7 mars dernier, Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’Economie Sociale et Solidaire, a annoncé vouloir redonner un second souffle aux Contrats à Impact Social (CIS), un dispositif ouvert en 2016. Sa particularité consiste à créer des Partenariats Privé Public (PPP) dans le secteur de l’Action Sociale, c’est-à-dire que des investisseurs institutionnels ou privés financeraient une action de solidarité et en contrepartie pourraient en tirer des bénéfices.