Super profits, super cadeaux et pour les associations ? – communiqué
Communiqué de presse
Le 9 mars 2018
Les entreprises du CAC 40 ont réalisé 93,4 milliards d’euros de bénéfices en 2017, en hausse de 24% par rapport à 2016[1]. Pourquoi le gouvernement, qui dit manquer d’argent, diminue-t-il le taux d’imposition des bénéfices (de 33% à 25%) et celui des revenus du capital (avec un taux unique de 30%) ? Pourquoi a-t-il renouvelé le CICE pour plus de 20 milliards de CICE, alors que ce sont ces mêmes entreprises du CAC 40 qui en bénéficient pour l’essentiel, avec un résultat plus que contestable ? Pourquoi offrir 40 milliards de dégrèvement de cotisations sociales, qui déséquilibrent les comptes de la protection sociale ? Au total plus d’une centaine de milliards de cadeaux, alors que le montant de l’impôt sur les sociétés -toutes confondues- est de 25 milliards en 2018 ? Ainsi ces 93,4 milliards sont constitués pour une bonne part de cadeaux publics !
En outre, ces mêmes entreprises du CAC 40 pratiquent l’essentiel de l’évasion fiscale à hauteur de 80 milliards d’€, véritable vol vis à vis de la société. C’est aussi le moment que le gouvernement choisit pour privatiser Aéroport de Paris et la Française des jeux, deux entreprises très bénéficiaires, se privant ainsi de ressources pourtant précieuses pour le budget de l’État.
Il y a véritablement deux poids, deux mesures, deux discours aussi. Le milliard que demandent les associations est bien modeste en regard. Ce financement public est pourtant indispensable pour faire face aux « conséquences désastreuses »[2] de la suppression des emplois aidés et de la baisse structurelle des subventions depuis 12 ans. Leur rôle est irremplaçable pour créer du lien social, contribuer à l’intérêt général, et éviter que notre société ne se délite. Les associations permettent d’éviter des coûts beaucoup plus importants.
L’argent public coule à flot pour les grandes entreprises et les riches, il disparait pour les actions porteuses de solidarité, de construction du long terme, de transition écologique, etc.
Décidément, Emmanuel Macron est bien le président des riches.