Catégorie: Lutte contre la financiarisation des associations
Journée : Quelles réponses à la marchandisation du « social » le 13 janv. 2017
QUELLES RÉPONSES A LA MARCHANDISATION DU « SOCIAL » ?
vendredi 13 janvier 2017 à Horizon – Malakoff (92)
plan d’accès ICI
Les collectifs : Associations citoyennes, Avenir Educs et Pour une éthique en travail social ont organisé une journée de formation afin de poursuivre le travail d’analyse amorcé avec la publication du livret Quand le social finance les banques et les multinationales.
La web-radio « le trottoir d’à côté » à couvert l’événement en 2 temps :
- L’interview de JC Boual préalable le 15/12 : Non aux Social Impact Bonds (durée 15 min)
- Les 5 interviews le jour même –après leurs interventions- de Monique Pinçon Charlot, Michel Chauvière, Eric Denoyelle, Jean Claude Boual et Gabrielle Garrigue (durée totale 50 min)
Attention au lancement d’une fondation pour l’investissement social
Fondation pour l’investissement social : fondation pour mettre le social dans les mains des multinationales
Mardi 17 janvier 2017, François Hollande, président de la République, Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, en présence de Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration d’Engie (également président de la fondation Agir contre l’exclusion) annonçaient le lancement « de la Fondation pour l’investissement social et le développement humain »[1], présidée par Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie.
Cette fondation, créée à l’initiative de la puissance publique (ministère des Affaires sociales et de la Santé), chargée « d’évaluer et identifier les projets les plus efficaces, pour encourager l’innovation en matière de politiques de solidarité » est, hélas, clairement sous la tutelle des grandes multinationales du CAC 40.
Rencontre des cabinets de Mme Pinville et M. Sapin sur les « SIB »
Suite à notre courrier d’interpellation du gouvernement sur l’arrivée des Contrats à Impact Social (« CIS » qui, sont une déclinaison à la française des SIB -social impact bonds-) et de ses dangers et coûts (LIRE ICI), les cabinets de M. SAPIN et Mme PINVILLE ont convié les Collectif Avenir Educ, CAC et Pour une éthique en travail social à une rencontre début juillet à Bercy.
Durant les échanges les cabinets ont bien précisé que l’objectif des CIS n’est pas de faire des économies dans le domaine social, car « ce n’est pas la culture française », (même si toute la littérature autour contredit cela y compris les 4 projets mis en avant lors du lancement de l’appel à projet). (more…)
Associations, universitaires, citoyens et organismes dénoncent la mise en place des Social Impact Bonds
Dénoncer la mise en place des « SIB » et appeler à de nouvelles formes de relations entre associations et autorités publiques
Dans une déclaration commune (lire ci-après), des organisations, des citoyen-ne-s et des chercheu-ses-rs appellent à refuser les Social Impact Bonds (SIB, aussi appelé CIS pour Contrat à Impact Social) et à instaurer de nouvelles formes de relations entre associations et autorités publiques.
En effet, le gouvernement s’apprête à introduire en France les « investissements à impact social », avec, pour fer de lance, la création de « Social Impact Bonds » ou « Contrat à Impact Social » [proposés par le rapport au gouvernement d’Hugues Sibille, vice-président du crédit coopératif, en septembre 2014 puis lancé le 15 mars 2016 par le gouvernement].
Les signataires dénoncent la destruction de l’essentiel du travail social par la mise en concurrence et l’instrumentalisation du travail social, la définition de l’intérêt général par le secteur financier, la mise au pillage de la collectivité publique au bénéfice du privé lucratif. (more…)
SIB (social impact bonds) à la française : ça se précise
Février 2016
Le lobbying en faveur des SIB (social impact bonds) – une forme de partenariat public-privé (PPP) qui permet à des investisseurs privés de tirer bénéfice d’actions sociales financées par l’argent public Lire ICI notre recto/verso – monte en puissance depuis la publication du rapport Sibille en septembre 2014.
Fin 2015, l’Institut de l’entreprise[1], publiait une étude intitulée « Social Impact Bonds : un nouvel outil pour le financement de l’innovation sociale ». Inutile de présenter le parti-pris, l’Institut de l’entreprise s’en charge. Voici la première phrase de la présentation : « La France est championne du monde des dépenses sociales pour une efficacité qui ne semble pas à la hauteur de l’engagement. » Tout le reste n’est que littérature… Objectif : démontrer que les intérêts faramineux payés par le contribuable aux financiers dans le cadre d’un SIB sont en fait une économie. XX pages bien fournies avec de magnifiques tableaux chiffrés qui courent sur de dizaines de pages, histoire de noyer le poisson… L’originalité de cette étude : présenter le « bénéfice » pour les finances publiques au travers de deux « fictions », deux exemples de SIB à la Française : le premier concerne la prévention de la dépendance des seniors par des activités d’activités physiques adaptées, le second l’augmentation de « l’employabilité » des bénéficiaires du RSA illettrés. Avec, au passage, une fine analyse des « blocages » de la société française quant à la financiarisation de l’action sociale – le CAC est abondamment cité en tant que « détracteur ». (more…)