Catégorie: Lutte contre la financiarisation des associations
CP Mobilisation du social et médico-social [1er fév]
Communiqué de presse du 17 janvier 2022
FAIRE TOUJOURS PLUS AVEC MOINS
Mobilisation du social et médico-social le 1er février
Perte de sens du travail, manque de moyens financiers et humains, dégradation des conditions d’accueil et d’accompagnement… les professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux n’en finissent pas de crier (dans le vide) leur malaise.
Selon l’étude de l’INJEP (2019)[1], 14% des associations, soit plus de 200 000, agissent dans ce secteur. Si seulement 17 % d’entre elles sont employeuses, elles représentent environ 55 % de l’emploi salarié associatif et plus de 70 % de leurs salarié.es sont des femmes. C’est dire la grande responsabilité du secteur associatif en matière d’emploi et de conditions de travail.
Le 7 décembre dernier, à l’appel de la commission de mobilisation du travail social soutenue par une intersyndicale, plus de 50 000 professionnels – 8 000 à Paris – manifestaient pour la défense de leur secteur et pour une Solidarité instituée à la hauteur des besoins des plus démunis au sein de la société*.
Tribune-soutien au ciné La Clef [fév 22]
Tribune en soutien au cinéma La Clef
proposée par Marianne Langlet du Collectif des associations citoyennes
Jean-Marc Borello, le président du Groupe SOS, aime œuvrer dans l’ombre. Très proche d’Emmanuel Macron, il est l’un des piliers du mouvement En marche. Pourtant il n’a pas pris de portefeuille gouvernemental pour poursuivre son action comme il l’entend, en évitant la lumière. Il veut « garder sa liberté d’entreprendre ». Sa grande entreprise est d’œuvrer pour un « capitalisme d’intérêt général », le titre d’un de ses livres. Il y arrive très bien.
Impact social ? La solidarité, l’action collective et l’intérêt général exigent une autre politique
Le 15/10/20, mis à jour le 23/10/20
Communiqué de presseVERSION PDF ICI
Impact social ? La solidarité, l’action collective et l’intérêt général exigent une autre politique
Le 23 novembre 2018, M. ITIER, alors Haut-Commissaire à l’Économie Sociale et Solidaire, présentait son « Pacte de Croissance pour l’ESS ». Les propos du chef de l’État étaient clairs : « demain nous établirons un Social BusinESS Act ». L’Économie Sociale et Solidaire entre de plain-pied dans le Business. Il s’agit de réinventer l’économie capitaliste du 21ème siècle !
Aujourd’hui, avec la nomination d’Olivia Grégoire, chargée de l’économie « sociale, solidaire et responsable » auprès du Ministre de l’économie, c’est à une reprise en main du secteur que nous assistons. L’accolement du terme « responsable » est en soi significatif, tant il indique le sens de la démarche : inscrire l’ESS dans une économie soumise aux lois du marché.
Face à des interlocuteurs connaissant peu ce sujet, Mme Grégoire recycle à volonté les vieilles recettes qui ont précipité notre économie dans une fuite en avant « qui accroît les inégalités, concentre les richesses, limite la démocratie et détruit les protections sociales » comme le déclaraient déjà le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) et le Mouvement pour l’Économie Solidaire (MES) dans un communiqué commun le 15 décembre 2018[1].
Le supposé bon sens de ces nouveaux « Contrats à Impact Social »[2] est mis en avant. Pour faire face aux « failles sociales et environnementales des politiques publiques », un investisseur prendrait « des risques » pour soutenir « une idée » et définir « des critères de résultat ». Ce qui est « innovant » ce serait qu’on fonctionne « au résultat ». Et une première enveloppe de 10 millions est dégagée pour « l’économie circulaire ». Suivront d’autres financements de ce type pour l’inclusion dans l’emploi ou la lutte contre le « sans-abrisme. Sauf que…
Les associations construisent cette solidarité au quotidien
Financiarisation de l’action associative – DOSSIER COMPLET
Un rapport sur « l’investissement à impact social » a été remis fin septembre 2014 à Mme Carole Delga, secrétaire d’État chargée de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il s’agit de permettre le financement par des investisseurs privés du programme d’une association ou d’une entreprise du domaine social. Puis de le faire rembourser, avec un taux d’intérêt élevé, par les pouvoirs publics si l’association a atteint les objectifs sociaux qui lui sont définis, c’est-à-dire d’introduire les partenariats public-privé dans ce domaine. Ce projet extrêmement préoccupant éclaire l’assèchement des financements publics. Il correspond à un vaste mouvement de marchandisation et de financiarisation de l’action sociale et de la société. Le Collectif estime nécessaire d’alerter largement les associations, les médias et les citoyens sur le contenu de ces mesures afin qu’ils puissent en évaluer la portée et prendre conscience des graves dangers qu’elles impliquent pour les finances publiques et pour l’asservissement des projets associatifs. (more…)
Philanthropie à la Française, un rapport parlementaire néolibéral inacceptable
Philanthropie à la Française, un rapport néolibéral : inacceptable
Le rapport sur « La philanthropie à la française » de mesdames les députées de Loire-Atlantique et du Val-de-Marne[1], vient d’être remis au Premier ministre. Celui-ci comprend 35 propositions, dont la grande majorité concerne le financement des fondations. Beaucoup de ces propositions font référence et sont inspirées du modèle anglo-saxon. Le vocabulaire du rapport comme il est d’usage dans la « start-up nation » est truffé d’expressions anglaises pour expliciter le français que les français ne comprendraient plus : l’opération « Game changers » et les « gamers », les « smart contrats, Initial Coin offering, zero Waste, Social business, Charity business, Theory of change, open data, Save, Spend, Share, give back to the Community, Givind stusday, sponsoring… » !
Nous y trouvons des « perles » comme : « L’économiste Zoltan Acs souligne que la philanthropie est tributaire du développement de la prospérité des individus et des entreprises, si bien qu’elle a besoin de l’économie capitaliste pour exister ».
Les rédactrices définissent les fondations comme : « Une fondation, c’est avant tout de l’argent privé mis à disposition d’une œuvre publique », à laquelle nous pouvons opposer une définition beaucoup plus proche de la réalité : « Une fondation c’est avant tout de l’argent public (entre 66 et 75% de dégrèvements fiscaux, donc d’impôts), utilisé par le privé pour un cause privée choisie par le fondateur, le plus souvent déguisée en une cause publique ».