Les associations sont un marqueur de la vie citoyenne : c’est l’INSEE qui le dit !
En janvier 2016, l’INSEE a publié une étude, sur l’évolution de la vie associative depuis 30 ans.
Une première : l’Institut national de la statistique et des études économiques publie régulièrement des chiffres sur les associations vues essentiellement en termes de structure (et, avant tout, de structures employeuses) l’enquête SRCV[1] intègre, depuis 2008, un module consacré à la vie associative[2].
Les derniers chiffres analysés (2013) montrent qu’en France, 42 % des personnes âgées de plus de 16 ans ont déclaré être membres d’une (ou de plusieurs) association, ou l’avoir été au cours des 12 derniers mois, ce qui représente plus de 21 millions de personnes. Une situation relativement stable depuis 30 ans. Une analyse plus fine par type d’association montre toutefois une évolution depuis les années 1990 avec une certaine progression en faveur des associations sportives et culturelles (toujours en tête, avec 24 % des taux d’adhésion), au détriment des associations de défense des droits et d’intérêt[3] (17 %).
Les personnes les plus diplômées et les plus aisées restent toujours surreprésentées parmi les adhérents ; l’évolution est par contre évidente du côté de la parité puisque aujourd’hui autant de femmes que d’hommes sont membres d’une association. Enfin, pas de changement majeur dans la pyramide des âges des adhérents : la participation associative augmente avec l’âge.
Enfin, les chercheurs notent que l’adhésion à une association montre une implication plus importante dans la vie citoyenne : à caractéristiques socio-démographiques identiques, les personnes membres d’une association ont été presque deux fois plus nombreuses[4] à voter aux élections législatives de 2012 que les personnes non adhérentes. Comme quoi, le lien entre les valeurs associatives et citoyennes n’est pas seulement une posture du CAC.
Lien : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1580
[1] Statistiques sur les ressources et les conditions de vie.
[2] Dans la mesure où l’étude porte sur trente ans, les chercheurs attirent l’attention sur le fait que les chiffres sont issus d’enquêtes dont la méthodologie a changé, et l’estimation, notamment du nombre d’adhérents, peut comporter certaines sous-estimations. Un constat qui démontre, une fois de plus, que la question associative manque de statistiques fiables…
[3] Dont les syndicats.
[4] Le rapport est autour de 1,8, quelle que soit la nature de l’activité associative concernée.