À propos de Günther Anders – Séminaire « Repenser l’émancipation » [6 juin 19] – dernière séance
Jeudi 6 juin à 18h, Giséle BERKMAN et Claudia MOATTI interviendront À propos de Günther Anders : Aujourd’hui nous redécouvrons un des grands penseurs critiques du XXe siècle. Dès les années 1950 il pressentait le devenir de l’homme machine. « L’Obsolescence de l’homme » se dissimule d’autant plus, que l’idée d’émancipation se confond avec la liberté apparente. « L’effacement, l’abaissement de l’homme en tant qu’homme réussissent d’autant mieux qu’ils continuent à garantir, en apparence, la liberté de la personne et les droits de l’individu ». Nous présenterons une pensée d’une grande lucidité et dont l’actualité éclaire le réel de la modernité.
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Dans le cadre de la seconde année du Séminaire « Repenser l’émancipation », voici le programme des rendez-vous :
Les séances auront lieu à 18h dans les locaux de Peuple et Culture, 108 rue Saint Maur dans le 11e arrondissement
Bâtiment C en fond de cours à gauche – métro : Parmentier, Couronnes, St-Maur…
Elles se dérouleront les jeudis soir en début de mois (sauf la 1ère)
Séminaire co-organisé par le Collectif Critique et l’initiative de recherche Démocratie et économie plurielles (Collège d’études mondiales).
Après avoir travaillé l’année dernière (2017/2018) quelques textes fondamentaux relatifs à la question de l’émancipation avec des associations qui participent à notre projet collectif, nous souhaitons cette année approfondir des thèmes susceptibles d’aider à saisir le lent processus politique et idéologique qui a conduit à la dénaturation de l’idée même d’émancipation en les confrontant aux expériences contemporaines. Les exposés relatifs aux théories critiques alterneront avec des réflexions en prises avec la réalité contemporaine.
Après la séance initiale, suivront 7 séances animées par les membres du collectif critique, en alternance avec des représentants d’associations.
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Les séances passées de la seconde année (2018/2019)
- Lundi 5 novembre de 18h à 20h30, Igor MINEO, historien, directeur de la revue Storica
L’état actuel de l’Europe et la montée des populismes
Cette séance spécifique est consacrée à l’examen de la situation actuelle en Europe avec la montée des populismes en Italie, Hongrie et Pologne.
- Jeudi 6 décembre, Michèle RIOT-SARCEY
L’Émancipation est-elle encore possible ?
Guidés par la pensée critique de Miguel Abensour, nous tenterons d’introduire l’idée d’un possible renouveau de l’émancipation en dépit de la lente transformation de l’humanité en marchandise.
- Jeudi 10 janvier, Jean-Claude MAMET
Travail et émancipation
Pourquoi le syndicalisme et la gauche ont « oublié » le travail ? Pourquoi ce débat redevient central ? Avec Thomas Coutrot (auteur de : Libérer le travail-Seuil-2018) et Tony Fraquelli (secteur santé-travail de la CGT).
- Jeudi 8 février, Jean-Louis LAVILLE et Claude SICART
Émancipation et association
Dans plusieurs continents se manifeste une actualité de l’associationnisme, phénomène dont la mémoire avait été oubliée et qui pourtant ressurgit. Est-il condamné à une inéluctable normalisation ou peut-il aider à repenser l’émancipation ?
LIRE ICI un compte-rendu partiel de la soirée
- Jeudi 14 mars, Richard FIGUIER
À propos de l’École de Francfort
En quoi la pensée de l’école de Francfort aujourd’hui peut nous aider à mettre au jour les processus sociaux qui interdisent toute émancipation, en essayant de déconstruire le discours de gauche quelque peu étranger à l’idée d’émancipation.
- Jeudi 11 avril, Laura AUFRÈRE et Lionel MAUREL
Émancipation et « travail réellement humain »
2019 marque l’année du centenaire de la création de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dans le sillage de la Première Guerre mondiale.
A un siècle de distance, la Constitution de l’OIT n’a rien perdu de sa pertinence et peut nous aider à penser la question des rapports entre travail et émancipation. Le texte insiste notamment sur la justice sociale comme condition d’une « paix universelle et durable » et appelle les États à mettre en place un « régime de travail réellement humain ». Cette notion peut recevoir de nombreuses interprétations différentes, mais elle exprime avant tout la possibilité d’une émancipation dans et par le travail, si souvent niée en théorie comme en pratique.
Alors que les attaques contre le droit du travail se succèdent – parfois en récupérant l’idéal d’émancipation – et que l’évolution des technologies, comme l’intelligence artificielle, repose en profondeur la question de l’humanité au travail, cette séance donnera la parole à des acteurs associatifs pour réinterroger le sens du « travail réellement humain », dans une discussion avec Jean-Louis Laville.
- Jeudi 16 mai
séance initiale annulée au profit d’une réunion bilan
- Jeudi 6 juin, Giséle BERKMAN et Claudia MOATTI
À propos de Günther Anders
Aujourd’hui nous redécouvrons un des grands penseurs critiques du XXe siècle. Dès les années 1950 il pressentait le devenir de l’homme machine. « L’Obsolescence de l’homme » se dissimule d’autant plus, que l’idée d’émancipation se confond avec la liberté apparente.
« L’effacement, l’abaissement de l’homme en tant qu’homme réussissent d’autant mieux qu’ils continuent à garantir, en apparence, la liberté de la personne et les droits de l’individu ». Nous présenterons une pensée d’une grande lucidité et dont l’actualité éclaire le réel de la modernité.
[Séance prévue initialement le 6 juin mais annulée : Francis SITEL interviendra sur la Maîtrise de l’homme sur la nature : La conscience que la destruction de la nature menace l’humanité va-t-elle réconcilier les humains ?
Les invitant à maîtriser les mécanismes de domination, dont ceux à l’égard précisément de la nature… S’impose plutôt une exacerbation des antagonismes sociaux, aux effets ravageurs sur l’environnement, y compris la perspective de guerres d’un nouveau genre liées à ces enjeux.]