Appel à participer à la manifestation unitaire du 26 mai – Marée Populaire
Le 18 mai 2018
Nous constatons avec beaucoup d’autres qu’Emmanuel Macron et son gouvernement sont décidés à imposer à marche forcée une déstructuration en profondeur de la société française : politique d’austérité, destruction des services publics, réforme fiscale favorable aux plus riches, casse du code du travail, abandon des plus fragiles, remise en cause de la protection sociale, restriction des droits et libertés, cadences infernales des services à la personne, chasse aux migrants, etc.
Ces remises en cause affectent profondément les associations dans leur capacité d’agir, alors qu’elles réalisent des tâches indispensables à l’avenir de la société en matière de lien social, de transition écologique, d’éducation citoyenne, de défense des droits, d’épanouissement et de respect des personnes. Elles s’ajoutent en effet à la réduction structurelle des subventions publiques aux associations, qui ont diminué de 16 milliards d’euros depuis 2005, à la multiplication des appels d’offres, à la complexification des procédures et à l’attitude réactionnaire de certaines collectivités. À cela s’est ajoutée la suppression brutale et sans compensation des emplois aidés.
Appel du collectif des associations citoyennes à participer à la manifestation unitaire du 26 mai 2018
Le gouvernement montre chaque jour son mépris de la réalité sociale, qu’il cache derrière une communication démagogique, et sa volonté de ne conserver de l’action associative que les segments les plus rentables. Cette politique de marchandisation forcée conduit à une situation catastrophique pour de très nombreuses associations, à la disparition de nombreuses activités indispensables à la population, à la précarisation des travailleurs associatifs et à la multiplication des licenciements, avec de nombreuses situations de souffrance et de détresse humaine.
Pour dénoncer cette situation, les associations se sont mobilisées massivement à l’automne dernier. De ce fait, le gouvernement a ouvert une « concertation », les invitant à faire des propositions dans des délais très brefs. Mais depuis le mois de février le gouvernement ne fait rien. Il montre ainsi son mépris de la réalité sociale qu’il cache derrière une communication démagogique.
Ce qui est en jeu, c’est la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre.
Voulons-nous une société où les droits sociaux seraient remplacés par la philanthropie et la charité, où les services publics auraient disparu, où les services à la personne seraient réservés à ceux qui peuvent se les payer, où l’inégalité des territoires serait la règle, où les initiatives citoyennes seraient bâillonnées, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance ?
Malgré leur diversité, les mouvements des EHPAD, des avocats, des cheminots, des urgentistes, des étudiants, des juristes, des apiculteurs, des maires ruraux, etc. expriment la même volonté que celle des associations citoyennes mobilisées à l’automne : de construire une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire, avec un partage effectif des richesses.
C’est pourquoi nous appelons les associations citoyennes à se joindre au mouvement commun de tous ceux qui luttent pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité, en participant aux manifestations unitaires du samedi 26 mai pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité » (https://mareepopulaire.fr/), en organisant, avec toutes les organisations mobilisées, des débats locaux pour savoir quelle société nous voulons, ou en contribuant à cette journée sous tout autre forme qui paraîtra opportune (débat en interne avec les adhérents ou avec les usagers, manifestation symbolique, etc..).