1.2 et 1.3 UNE OBSERVATION PARTICIPATIVE ET PARTAGÉE DU MONDE ASSOCIATIF – avec focus sur les coûts évités
Proposition du CAC sur le groupe N°1 dans le cadre de la concertation des associations par le gouvernement via la DJEPVA « POUR UNE POLITIQUE DE VIE ASSOCIATIVE AMBITIEUSE ET LE DÉVELOPPEMENT D’UNE SOCIÉTÉ DE L’ENGAGEMENT » – janvier/février 2018
Présentation du problème à résoudre – état des lieux
Se donner les moyens d’observer, de saisir, de comprendre mieux (qu’aujourd’hui) le secteur associatif est LE préalable a toute ambition consistant à bâtir une « politique de vie associative ambitieuse ».
Cela nécessite :
– d’améliorer les modes de productions des données quantitatives sur le secteur associatif. Cela passe notamment par une meilleure définition de la place et du rôle de l’Insee à court, moyen et long terme (et la manière dont les associations pourront être impliquées dans son travail, nous y reviendrons).
En effet, l’appui de cet organisme national semble incontournable pour ne pas en rester à des études certes utiles mais dont certaines conclusions posent immanquablement questions (des méthodes d’analyses différentes amènent à des écarts considérables sur des chiffres-clés entre la dernière étude INSEE et la dernière étude du CES, par exemple : presque 20 milliards d’euros d’écart dans le résultat des budgets consolidés des associations en France).
– De conduire une réflexion exigeante sur la manière de rendre compte de ce qui ne se comptabilise pas… Autrement dit inclure à l’évaluation de l’action associative une part qualitative sans laquelle celle-ci n’a pas de sens.
– D’expérimenter pour repérer puis multiplier les dispositifs dans lesquels les objets de l’observation (c’est-à-dire les associations) ne sont pas qu’objets passifs de l’observation… mais jouent un rôle et co-construire les données utiles les concernant.
C’est pourquoi nous portons cette proposition d’OBSERVATOIRE PARTICIPATIF ET PARTAGÉ DU SECTEUR ASSOCIATIF EN FRANCE.
Enfin, précision qui peut hélas être utile dans notre contexte historique de « quatrième révolution industrielle » appelée également « économie de la donnée », il s’agit de construire un observatoire reposant sur des principes éthiques construits sur le modèle du logiciel libre c’est-à-dire échappant au jeu de la prédation spécifique à la sphère marchande basée sur une conception particulière de la propriété privée et du droit d’auteur. Cet observatoire devra être conçu comme un « commun » c’est à dire organiser l’optimisation de la valeur par l’échange sans permettre sa captation en vue d’intérêts privés.
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fiche annexée 1.3 Focus sur l’étude des « coûts évités »
Dans le prolongement de certains attendus politiques consistant à prioriser la « chasse aux dépenses publiques », les associations peuvent être rapidement vues comme, avant tout, des coûts pour la comptabilité nationale.
Complémentairement à l’enjeu évoqué ci-dessus d’une approche également qualitative et non-monétaire de l’apport de l’action associative, il nous semble utile de mener un travail spécifique visant à identifier et valoriser les coûts évités par le travail des associations (pour ne donner qu’un exemple, cela consisterait à chiffrer les dépenses de santé évitées grâce aux résultats des associations de préventions dans les domaines des accidents de la route, de l’addictologie, de la prévention des risques, etc).
Présentation de la mesure proposée
Il semble évident que cette mesure ne pourra se concrétiser sur le court-terme… c’est une raison supplémentaire pour l’engager sans attendre.
Le premier travail, idéalement confié à une commission ad hoc dont le rôle serait de construire cet observatoire, sera d’établir un diagnostic de l’existant qui rende compte :
– des différents niveaux territoriaux de cette observation.
– des différents dispositifs d’observations sectoriels.
L’objectif est de dégager une feuille de route pour capitaliser l’existant et créer des synergie entre les travaux d’observations qui, additionnés, dessinent un paysage intéressant mais encore parcellaire du monde associatif.
La deuxième phase de travail consistera à identifier les manques et complément à apporter pour construire une analyse conjuguant approche micro et macro de la réalité du fait associatif en France.
Mise en œuvre
Nature de la mesure : quel est le livrable, le produit de sortie ?
- Organisationnelle
Responsable(s) de la mise en œuvre de la mesure (plusieurs réponses possibles) :
État et ses services déconcentrés : DJEPVA