Archives Mensuelles: janvier 2013
Face aux annonces du gouvernement : premières observations et propositions
Le Premier ministre Édouard Philippe a exposé le 9 novembre les grandes lignes d’une politique de la vie associative, « une ambition nouvelle au service de la vie associative, pour une société de l’engagement ». Il est important de noter sa volonté « d’approfondir le dialogue avec les associations », tout en reconnaissant que « les associations sont au cœur d’une société de la confiance, de l’engagement et de l’entraide, et que la disposition de nos concitoyens à s’engager montre la capacité des collectifs à surmonter les difficultés, à mener à bien leur projet et à transformer la société ». Il convient de saluer, quoi qu’on puisse en penser, que cette reconnaissance de la liberté des citoyens à s’engager pour transformer la société, qui tranche avec certaines formes d’indifférence, voire de mépris, constatées au cours des années précédentes.
Le Premier ministre a annoncé un programme de travail mené au pas de charge, commençant par une phase de co-construction avec l’ensemble des acteurs du secteur en décembre-janvier pour aboutir à des décisions du gouvernement en avril prochain. Le lancement de cette concertation correspondait à l’une des revendications du CAC. Nous pouvons estimer avoir été entendus, avec beaucoup d’autres organisations qui demandaient la même chose.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a déclaré de son côté que « certains contrats aidés sont efficaces, d’autre pas. Il y a une grande différence d’un endroit à l’autre. Des associations et des communes ont fait un travail formidable d’accompagnement dans l’insertion, dans l’esprit des contrats que nous voulons mettre en place. Nous voulons faire une distinction entre les contrats aidés qui peuvent être vraiment un tremplin, ce qui suppose de la formation de l’accompagnement et de l’expérience, et les autres qui sont juste pour la commodité. Le financement des associations est un autre sujet. J’entends qu’il soit totalement légitime de traiter de leur équilibre budgétaire » [1]. Ainsi, alors qu’au départ il s’agissait de supprimer tous les emplois aidés d’ici 2020, le propos semble aujourd’hui plus nuancé.
Quel que soit notre interprétation de ces propos, il est nécessaire à cette occasion d’actualiser nos analyses sur l’évolution des associations et de préciser les mesures que nous estimons nécessaire pour que les associations citoyennes puissent répondre aux missions indispensables qui sont les leurs. Les associations ne se définissent pas seulement par un « modèle économique », mais aussi par un modèle social, démocratique, humain fait d’émancipation, de respect des droits fondamentaux, d’égalité, mais aussi de coopération, de générosité. L’innovation sociale, ce n’est pas l’ubéralisation de la société, mais l’invention sans cesse renouvelée de réponses sur le terrain les aux besoins des habitant.e.s et aux aspirations des citoyen.ne.s dans la fraternité.
Le calendrier serré de cette consultation impose aux associations d’être très réactives. Pour participer efficacement au débat, elles doivent avoir des positions communes sur toute une série de points, D’où une série de fiches comportant des questions et des amorces de réponse, afin de se concerter avec les membres du réseau du CAC et ses partenaires de la façon la plus large possible.
[1] Muriel Pénicaud à l’Assemblée nationale le 8 novembre
Voici les premières :
- Nécessité d’un accroissement de l’enveloppe des contrats aidés en 2018 ;
- Nous demandons une évaluation contradictoire des effets de la suppression des contrats aidés ;
- La poursuite du CITS et la baisse des cotisations patronales ne répondent pas aux besoins de subventions des activités non rémunératrices ;
- Reconnaître la nécessité, pour l’avenir de la société et de la démocratie, de financer des tâches d’intérêt général non rémunératrices ;
- Un fonds de développement de la vie associative, géré paritairement ;
- Quatre mesures pour renforcer le rôle de formation et d’insertion des emplois aidés ;
- Réintroduire de l’intelligence collective dans l’évaluation ;
- Le service civique n’est pas un emploi aidés
Pour consulter ce document de travail, cliquez ici.
Quel que soit notre interprétation de ces propos, il est nécessaire à cette occasion d’actualiser nos analyses sur l’évolution des associations et de préciser les mesures que nous estimons nécessaire pour que les associations citoyennes puissent répondre aux missions indispensables qui sont les leurs. Les associations ne se définissent pas seulement par un « modèle économique », mais aussi par un modèle social, démocratique, humain fait d’émancipation, de respect des droits fondamentaux, d’égalité, mais aussi de coopération, de générosité. L’innovation sociale, ce n’est pas l’ubéralisation de la société, mais l’invention sans cesse renouvelée de réponses sur le terrain les aux besoins des habitant.e.s et aux aspirations des citoyen.ne.s dans la fraternité.
Le calendrier serré de cette consultation impose aux associations d’être très réactives. Pour participer efficacement au débat, elles doivent avoir des positions communes sur toute une série de points, D’où une série de fiches comportant des questions et des amorces de réponse, afin de se concerter avec les membres du réseau du CAC et ses partenaires de la façon la plus large possible.
[1] Muriel Pénicaud à l’Assemblée nationale le 8 novembre
Voici les premières :
- Nécessité d’un accroissement de l’enveloppe des contrats aidés en 2018 ;
- Nous demandons une évaluation contradictoire des effets de la suppression des contrats aidés ;
- La poursuite du CITS et la baisse des cotisations patronales ne répondent pas aux besoins de subventions des activités non rémunératrices ;
- Reconnaître la nécessité, pour l’avenir de la société et de la démocratie, de financer des tâches d’intérêt général non rémunératrices ;
- Un fonds de développement de la vie associative, géré paritairement ;
- Quatre mesures pour renforcer le rôle de formation et d’insertion des emplois aidés ;
- Réintroduire de l’intelligence collective dans l’évaluation ;
- Le service civique n’est pas un emploi aidés
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